Un accident ou une pratique d’activité sportive peut d’un seul coup changer la donne pour ce qui est de la santé du genou d’un individu. Plusieurs éléments composent cette articulation volumineuse du corps humain : parmi eux se trouve le ménisque. Lequel peut faire l’objet d’une lésion de natures diverses (dégénérative, traumatique, cartilagineuse…). Dans de telles situations, le spécialiste de la chirurgie orthopédique à intérêt à agir rapidement au profit de patient. Plusieurs types d’intervention sont aux choix comme le traitement médical, la méniscectomie, la greffe de ménisque ou encore la pose d’implant. Gros plan sur ces différents types d’intervention.
Prise en soin par soi-même et traitement médical
La lésion méniscale s’accompagne souvent de douleur et d’inflammation qui vous obligeraient, dans la majorité des cas à rester immobile. Quand ce malheur aurait à se présenter, vous devez adopter quelques réflexes salvateurs instantanément avant une quelconque intervention médicale.
Si votre ménisque s’abîme lors d’une activité sportive ou suite à un accident de circulation, pensez à des gestes qui permettent de ne pas aggraver votre cas. Vous devez notamment rester immobile ou bien arrêter cette activité à l’origine de ce traumatisme. Bien évidemment, tout effort qui nécessitera l’usage de la jambe concernée devra être banni.
Thomas le Carrou stipule que l’application de glace sur le genou endolori serait bénéfique pendant une période bien déterminée. Pour éviter d’envenimer les choses, plus précisément écarter toute sensation de brûlure provoquée par ce corps glacial, il y a lieu d’envelopper celui-ci par du linge ou un sac en plastique. Cette alternative entraînera certainement la diminution de l’inflammation proprement dite.
Mais peu importe la gravité de cette lésion, une consultation médicale s’impose. Surtout quand la méniscose présente des symptômes importants ou que celle-ci s’accompagne de gênes de toutes formes.
Après un diagnostic, le médecin prescrira des médicaments qui apaiseront la douleur comme le paracétamol ou d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS comme le kétoprofène ou l’ubiprofène. Parallèlement à cela, il procèdera à la mise en place d’un dispositif d’immobilisation du genou du patient. Cela sera facilité par la mise en place d’une attelle. Bien sûr, des séances de rééducation appuieront ces traitements.
La durée de traitement dépendra de la guérison de la lésion. Et quand des complications comme l’arthrose du genou surviennent, l’intervention médicale prendra une autre forme. Ce genre d’arthrose serait le fruit de l’usure progressive des cartilages articulaires du genou due à l’impossibilité pour le ménisque d’assurer sa fonction d’amortisseur.
L’intervention chirurgicale sous arthroscopie ou méniscectomie
Contrairement à la greffe et la pose d’implant, la chirurgie orthopédique méniscale sous arthroscopie se résume au simple retrait de la partie lésée du ménisque. Les pratiques d’il y a trente ans ne ressemblent guère à celles qui sont courantes présentement en milieu chirurgical. Elles consistaient à désintégrer le ménisque dans son ensemble.
Thomas le Carrou définit la méniscectomie comme une opération au niveau du genou qui a pour but d’ôter une partie de ménisque suite à une lésion traumatique. Se déroulant sous arthroscopie, cette intervention se limite à enlever les parties lésées et à garder intactes les parties saines.
La méniscectomie se déroule normalement sous anesthésie générale ou locorégionale. Elle consiste à réaliser une incision afin d’y faire passer un endoscope pour avoir des précisions imagées. Une autre incision sera faite pour l’introduction d’instruments miniaturisés en vue d’une réparation ou plus précisément la résection de la partie lésée.
Encore une fois, il y a lieu de rappeler que cette pratique vise le minimum de retrait et le maximum de conservation du ménisque en dépit de la lésion. C’est pour cela qu’il existe au moins deux sortes de méniscectomie : préservation ou réparation méniscale et méniscectomie partielle. La première technique de chirurgie orthopédique se résume à recoudre, à l’aide de fil ou implants de fixation résorbable, les déchirures. La seconde est déjà mentionnée ci-dessous : enlèvement de la zone abimée du ménisque.
Plusieurs avantages sont associés à la méniscectomie : entre autres nous citerons la rapidité de l’intervention, l’absence de cicatrice, suites postopératoires à la fois simples et courtes… Généralement, le patient ne restera pas plus d’une journée en hôpital après ce genre d’opération.
L’après-méniscectomie n’est autre que la réadaptation. Elle peut se faire individuellement ou en compagnie d’un kinésithérapeute. C’est au médecin ou au chirurgien de décider de cette issue. Normalement, ce dernier lui suggérera de marcher dès que son état le lui permet. Et ce de manière progressive.
La greffe de ménisque
La greffe consiste en un transfert sur un individu d’un organe prélevé sur lui-même ou sur une autre personne appelée « donneur ». La greffe de ménisque serait donc une opération chirurgicale avec pour but de transplanter le ménisque du donneur en vue de freiner le développement d’une arthrose. La même opération devient également nécessaire lorsque des douleurs surviennent après une résection dans cette partie du genou.
Certes, la greffe de ménisque souffre de l’absence de dons d’organe éponyme, mais de nombreux hôpitaux français semblent maîtriser la pratique sur le bout des doigts. Par ailleurs, les chirurgiens estiment que cette opération semble délicate et se réserve à une cible plutôt jeune. Elle sera effectuée sous arthroscopie, dont les détails vous ont livrés un peu plus haut.
La réussite d’une greffe de ménisque dépend de plusieurs facteurs : compatibilité du tissu donné, disponibilité de tissus de donneurs… Notez l’existence d’un seuil de tolérance pour cette intervention : la taille du greffon compatible est de 2mm par rapport celui du genou du receveur.
Ce genre de greffe regroupe des actes chirurgicaux dont le seul objectif consiste à retirer les déchirures du ménisque avant l’intervention. Pour la réussite de la transplantation, le chirurgien orthopédique réalisera des points de suture pour faire en sorte que la greffe se stabilise dans son nouvel environnement.
Le plus souvent, le greffe de ménisque nécessite entre 2 et 4 jours d’hospitalisation. La rééducation devra commencer 5 jours après l’opération, en compagnie d’un physiothérapeute. Au départ, il est recommandé au patient de limiter le poids supporté à 10kg pour la jambe opérée. Le recours à une attelle ou à une canne n’est pas à exclure pendant un mois et demi.
Théoriquement, le patient pourra reprendre petit à petit ses activités professionnelles. Mais il lui faut l’aval du médecin ou du chirurgien lui-même pour faire en sorte qu’aucune complication ne se présentera dans la précipitation.
La solution « implant »
L’implant est une option qui ressemble à la greffe, sauf qu’ici, il ne s’agira pas d’un ménisque issu d’un don, mais d’un ménisque artificiel. Cette technique, récemment mise sous les projecteurs, n’a pas encore fait l’objet d’une vulgarisation, mais semble concluante. Très récemment, des chirurgiens israéliens en ont réalisé, les médias ne se sont pas privés de plaisirs pour présenter ce grand pas de la médecine.
Selon les commentaires de Thomas le Carrou, le succès de ce greffe de ménisque artificiel repose sur le fait que des sociétés comme Active Implants LLC ont pu mettre sur pied des produits à la pointe de la technologie comme le NUsurfce. Il a également souligné la qualité des prestations des chirurgiens qui ont réalisé cette opération « très délicate, mais qui s’est soldé par un succès total ».
La pose d’implant de type NUsurface constitue une alternative aux différentes interventions chirurgicales que nous venons d’énumérer ci-dessus. Désormais, les ménisques déchirés ou endommagés et l’absence de don de ménisque ne sont plus des problèmes irrémédiables. Une nouvelle solution se trouve désormais entre les mains des chirurgiens orthopédistes.
Pour intégrer l’implant, le chirurgien orthopédique devra effectuer une incision au niveau du genou. Il réalisera des actes similaires aux greffes de ménisque décrits dans le paragraphe ci-haut. Sauf qu’il n’usera d’aucun dispositif de fixation aux os ni aux tissus mous.
La différence réside néanmoins dans les caractéristiques du corps à greffer, c’est-à-dire l’implant. Lequel est en effet à base de polycarbonate-uréthane, une matière plastique dont la renommée en milieu médical est incontestable. Ce qui justifie le temps de guérison plus court par rapport aux autres alternatives chirurgicales.
Dans l’attente de nouveaux produits identiques à l’implant NUsurface, les chirurgiens orthopédiques auront à faire une veille technique et technologique pour mieux remédier aux douleurs du genou via leur business.
Ménisque : petit rappel
Le ménisque, qu’il soit interne ou externe, est un tissu fibro-cartilagineux imitant une forme de croissant de lune qui se trouve entre deux os et les articulations. Au niveau du genou, il est localisé sur chaque côté de la rotule, un des trois os constituant cette articulation de la jambe à la cuisse.
Ce tissu assure plusieurs rôles, trois d’entre eux se distinguent : amortisseur, lubrificateur et stabilisateur de l’articulation du genou. Certains chirurgiens orthopédiques vont jusqu’à dire que le ménisque est nécessaire pour caler le fémur.
Connaissant l’importance de ce fibrocartilage amortisseur, sachant qu’il connait des quantités de contraintes en permanence, il y a lieu de dire que les lésions méniscales, traumatiques ou dégénératives, représentent des situations délicates pour le patient. Même une résection de type partielle du ménisque peut être à l’origine de douleurs pouvant réduire la mobilité d’un individu.